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Vers une fusion d’Omnicom et Interpublic pour créer le numéro un mondial de la publicité

Vers une fusion d’Omnicom et Interpublic pour créer le numéro un mondial de la publicité
Si elle se concrétise, cette fusion donnerait naissance à un mastodonte du secteur avec des revenus nets dépassant les 20 milliards de dollars, surpassant WPP et Publicis.

L’information est tombée ce dimanche et fait déjà grand bruit. Omnicom Group et Interpublic Group (IPG), deux géants américains de l’industrie de la publicité, seraient sur le point de finaliser une fusion historique, selon le Wall Street Journal. Avec des revenus nets potentiels dépassant les 20 milliards de dollars, cette opération redéfinirait l’équilibre du marché publicitaire mondial. Cette transaction permettrait à ce nouveau géant de prendre le dessus sur les concurrents britanniques WPP et français Publicis et bouleverser les dynamiques du secteur.

Omnicom et Interpublic : une fusion qui redéfinit le secteur publicitaire

Le paysage publicitaire est-il à l’aube d’une transformation majeure ? Selon des informations révélées par le quotidien américain, Omnicom Group, l’un des plus grands groupes de communication au monde, est en discussions avancées pour acquérir Interpublic Group. La transaction, estimée entre 13 et 14 milliards de dollars, pourrait être annoncée dès cette semaine. Si elle se concrétise, elle donnerait naissance à un mastodonte du secteur avec des revenus nets dépassant les 20 milliards de dollars, surpassant ainsi le britannique WPP, leader actuel de l’industrie (15,1 milliards en 2023) et Publicis (13 milliards d’euros en 2023) qui devrait dépasser le britannique en 2024. Cette opération réunirait également deux portefeuilles d’annonceurs très puissants : Amazon, Pepsi, L’Oréal, Johnson&Johnson, Disney ou même Renault et Leclerc en France. Elle serait la plus importante de l’histoire de la publicité, avec des probables enquêtes des autorités de la concurrence.

Une fusion aux enjeux stratégiques

Plusieurs entités emblématiques seraient concernées par ce rapprochement telles que les agences de création BBDO, DDB, TBWA, agences médias OMD, Re-Mind PHD, Hearts&Science (Omnicom), McCann Worldgroup, Mediabrands et FCB (Interpublic). L’objectif ? Renforcer leur compétitivité face à des géants comme Google, Meta ou encore Amazon, qui grignotent chaque année davantage de parts de marché publicitaire grâce à des technologies avancées et à l’utilisation massive de l’intelligence artificielle.

L’idée serait également d’optimiser les coûts et de maximiser les opportunités offertes par l’intelligence artificielle et les données, domaines où les deux groupes investissent activement pour se démarquer dans un environnement de plus en plus compétitif.

Côté média, IPG Mediabrands a été affaibli par la perte du budget mondial d’Amazon (20 milliards de dollars d’investissements publicitaires) au profit d’OMG et GroupM.

Un précédent difficile à oublier

Ce projet de fusion rappelle une tentative similaire entre Publicis et Omnicom en 2014. Cet accord, annoncé en grande pompe, avait finalement échoué en raison de divergences culturelles et organisationnelles. Les observateurs s’interrogent donc sur la capacité des dirigeants d’Omnicom et d’Interpublic à surmonter les défis liés à la fusion de deux entreprises d’envergure mondiale.

Des défis réglementaires en perspective

Omnicom et Interpublic, déjà en concurrence avec le britannique WPP, verraient leur domination accrue sur le marché publicitaire mondial si cette fusion aboutissait. Une telle consolidation ne manquerait pas de soulever des préoccupations auprès des régulateurs, notamment aux États-Unis et en Europe, où les lois antitrust pourraient limiter leur influence. Les autorités analyseront probablement l’impact de cet accord sur la concurrence, en particulier sur le marché de l’achat d’espaces publicitaires, qui devrait dépasser les 1 100 milliards de dollars en 2025.

Un nouveau chapitre pour l’industrie publicitaire ?

Pour l’industrie, cette fusion pourrait redéfinir les règles du jeu, non seulement en renforçant les capacités des deux groupes, mais aussi en influençant les tendances à venir dans un secteur déjà marqué par des bouleversements technologiques et économiques. Si l’accord est validé, il ne s’agira pas seulement de la naissance d’un nouveau leader, mais d’un véritable tournant pour le secteur publicitaire mondial.

Cette future annonce intervient alors que le français Havas sera introduit en Bourse à Amsterdam le 16 décembre par son propriétaire Vivendi.

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