Selon une information du Figaro, le Washington Post, aurait perdu 200 000 abonnées. Pour la première fois depuis des décennies, le quotidien s’est refusé de prendre position pour un candidat à la présidence américaine.
Chaque élection présidentielle américaine, il est courant, voir presque d’usage, que les grands médias nationaux prennent parti pour un des deux candidats en course. Si le New York Times a choisi d’appuyer la candidate Kamala Harris, à la rédaction du Washington Post qui souhaitait en faire autant, la décision de ne soutenir personne a été prise. Pression du propriétaire Jeff Bezos ? C’est-ce que certains éditorialistes du Post ont envisagé, choqué pour certains de cette décision. Ce qui a été échafaudé, en cas de victoire de Donald Trump, serait plutôt la peur de représailles ?
200 000 abonnements
Cette non prise de position du Washington Post aura déplu à un certain nombre de lecteurs, car 200 000 abonnements ont été résiliés, à quelques jours du scrutin, le 5 novembre. « Cela représente 8,5% de ses 2,5 millions d’abonnés en ligne… et une perte de dizaines de millions de dollars de revenus annuels. Le choc est d’autant plus rude que le média n’avait gagné que 4000 nouveaux abonnés nets de septembre 2023 à septembre 2024 », détaille Le Figaro. Le Los Angeles Times est également secoué après que son actionnaire a refusé que son journal prenne parti.
Sur le site du Post, Jeff Bezos a publié un article expliquant les raisons pour lesquelles le Washington Post n’avait pas pris parti. Pour lui, les Américains ne font pas confiance aux médias d’information, s’appuyant sur les résultats d’une étude de l’institut Gallup : « sur la confiance et la réputation, les journalistes et les médias sont régulièrement classés tout en bas de l’échelle, souvent juste au-dessus du Congrès. Mais dans le sondage Gallup de cette année, nous avons réussi à tomber en dessous du Congrès. Notre profession est désormais la moins digne de confiance de toutes. Quelque chose que nous faisons ne fonctionne manifestement pas » écrit-il.
Selon Jeff Bezos, les soutiens présidentiels ne font pas pencher la balance d’une élection. « Aucun électeur indécis de Pennsylvanie ne dira : « Je vais suivre le journal A ». Aucun. Ce que les soutiens présidentiels font en réalité, c’est créer une perception de partialité. » Regrettant que cette décision ne fût pas prise avant.
