Le SNPTV a commandé une étude au Boston Consulting Group pour évaluer les possibilités de l’ouverture de la publicité télévisée à la promotion dans la distribution.
L’étude, qui n’est pas encore publique, mais révélée par Les Echos, suggère que la télévision pourrait capter environ 150 millions d’euros d’investissements publicitaires des distributeurs. Ces derniers ont en effet réduit ou, à l’image de Leclerc, supprimé leurs prospectus papier.
Le cabinet de conseil estime que le budget publicitaire des prospectus pourrait être réinvesti dans les médias, dont la télévision pourrait prendre une part. Cela représenterait une manne non négligeable pour la télévision, qui a vu ses recettes publicitaires baisser de -7,7 % au premier semestre 2023 selon le Bump.
Le digital grand gagnant de la fin des prospectus ?
Selon l’étude, le numérique pourrait être le grand gagnant de la réallocation des investissements publicitaires, sans changement de règles. La radio risque la « saturation », avec des difficultés pour absorber la manne supplémentaire et les audiences de la presse ne sont pas « suffisantes » pour remplacer les prospectus, selon le BCG.
D’après les analystes, si les interdictions de la publicité étaient revues, la télévision capterait « sa juste part » de la croissance du secteur, « sans préjudice ni pour la radio, ni pour la presse », qui croîtraient également d’ici à 2027.
D’ores et déjà, les acteurs de la presse et la radio seraient opposés à la remise en cause des interdictions.
