Isabelle Schlumberger (JCDecaux) : « Faire rêver ou faire face ? Les deux mon général ! »
La neuvième édition The Brand Immersion organisée par le Club des Annonceurs rassemblera les acteurs de la communication, du marketing et de la gestion de marque autour d’une question : « Faire rêver ou faire face : les communicants vont-ils dans le mur ? ». Isabelle Schlumberger, Directrice Générale Commerce, Marketing et Développement JCDecaux France, Belgique, Luxembourg et Israël, détaille sa vision du sujet.
« Faire rêver ou faire face, les communicants vont-ils dans le mur ? » Qu’est-ce que cela vous évoque quand on est une marque media comme JCDecaux ?
Isabelle Schlumberger : Nous sommes dans une société où nous avons perdu l’art de la nuance. Pourquoi ne pourrait-on pas faire rêver tout en faisant face, et faire face tout en faisant rêver. Chez JCDecaux, nous avons la conviction qu’il n’y aura pas de transition sans communication et que pour pérenniser l’attention cette communication, notamment en extérieur, doit travailler sa désirabilité : l’idée, le message et l’expérience créative. Les communicants ne vont pas dans le mur… et nous les incitons à aller sur le mur, à choisir notre média, utile et durable, et qui génère une attention qualitative.
Pourquoi avez-vous choisi de partager votre vision sur ce sujet à l’occasion de The Brand Immersion9 ?
I.S. : Dans un monde toujours plus connecté, où les stimuli physiques et virtuels rythment notre quotidien, l’attention est devenue une ressource rare et précieuse. En tant qu’entreprise pionnière et innovante, numéro un mondial de la communication extérieure, présente dans l’espace public, les lieux de transport et de commerce, nous mesurons notre responsabilité, celle de déployer une éthique de l’attention et de la cultiver en grande proximité avec nos partenaires : annonceurs, agences, collectivités locales, sociétés de transports, retail.
« Faire rêver ou faire face », que choisissez-vous ?
I.S. : Les deux mon général ! Depuis 60 ans, depuis l’invention de notre modèle par Jean-Claude Decaux, nous avons cherché à améliorer le quotidien de tous, avec nos mobiliers urbains serviciels, financés par la communication des marques. Nos Abribus sont de formidables écrins pour les publicités des annonceurs au cœur des lieux qui font le lien avec le citoyen.
Dans un contexte où 55 % des Français* ont une opinion négative de la publicité, quelle responsabilité les marques et les médias doivent-ils assumer selon-vous pour rétablir la confiance, sans risquer d’aggraver le fossé entre discours et réalité ?
I.S. : Loin de nous l’idée de faire la guerre des chiffres, mais d’autres études montrent que la communication est largement appréciée et que 75% des Français considèrent l’utilité des mobiliers urbains dans leur quotidien (source Dynata Juillet 2024). L’universalité de notre média est sa principale force pour établir un contact, avec la qualité en pilier. La proximité est constitutive de la très bonne dynamique de notre média. Et la communication extérieure apporte aussi de la véracité. On ne peut pas mentir dans l’espace public. À l’heure des vérités alternatives, ce média répond au besoin des marques qui veulent parler vrai.
*Étude 2024 Viavoice/Le Club « les Français, la publicité et l’intérêt collectif »
La rédaction de The Media Leader n’a pas participé à la rédaction de ce contenu.
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