Pendant six heures, la commission d’enquête du Sénat a interrogé deux dirigeants de TikTok en France, soulevant des questions concernant les liens avec la Chine, la modération des contenus, l’addiction, les données personnelles et la situation des Ouïghours. Malgré cela, les réponses fournies par les dirigeants n’ont été que des démentis et des réponses vagues.
En ce qui concerne les éventuels transferts de données vers la Chine, point crucial qui a conduit plusieurs pays occidentaux à restreindre l’application populaire chez les jeunes, les sénateurs français se sont vu répéter que les filiales européennes de ByteDance, la société mère de TikTok, ne sont pas soumises au droit chinois.
Cependant, ces déclarations n’ont pas convaincu les élus qui demeurent très sceptiques. Eric Garandeau, directeur des affaires publiques de TikTok France, et Marlène Masure, directrice générale des opérations France, Benelux et Europe du Sud, ont également fait valoir que ByteDance, fondée par le milliardaire chinois Zhang Yiming, a son siège enregistré aux îles Caïmans et un PDG à Singapour.
TikTok fait face à des restrictions de plus en plus importantes en Occident, en raison des accusations de transferts de données d’utilisateurs vers la Chine. En effet, la Chine oblige les entreprises locales et ses citoyens à divulguer les données stockées sur leurs serveurs si l’État le demande.
