Lors de ses vœux à la presse, François Hollande évoque les aides à la presse, la «taxe Google», les messageries de presse et le rapprochement CSA-ARCEP
Dans le cadre de ses vœux à la presse, le président de la République François Hollande a annoncé qu’un «certain nombre de décisions» allaient être prises parce que «la crise de la presse est à la fois conjoncturelle et structurelle». Sur le dossier des aides à la presse «qui représentent des sommes importantes et dont on annonce toujours leur réforme», le chef de l’Etat constate que même les Etats généraux qui ont été constitués en 2008 «n’ont abouti à aucune révolution». Il faut «revoir les aides à la presse» même s’il y a des «contradictions d’intérêts (…) entre celles et ceux qui travaillent dans une presse magazine par rapport à une presse d’information». Mais «c’est toute la presse qui est concernée». François Hollande a annoncé souhaiter «mettre la presse d’information politique et générale au premier rang des titres qui doivent bénéficier de ces aides». Au cours de l’année 2013, «la ministre de la Culture et de la Communication (Aurélie Filippetti, ndlr) présentera cette réforme et également les moyens de favoriser l’accompagnement des titres qui souhaitent aller vers le numérique».
Sur le numérique, le président de la République souligne qu’il y a là aussi plusieurs principes imposés : d’abord le partage de la valeur car «il est normal que ceux qui tirent profit de l’information produite par votre travail participent à sa prise en charge» précisant que «cela sera le sens de la contribution des moteurs de recherche au financement de la presse, ce qu’on a appelé la «taxe Google» mais il n’y a pas que Google». Rappelant les négociations en cours entre Google et les éditeurs (voir archive), François Hollande déclare : «si les négociations n’aboutissent pas, il y aura une disposition législative et fiscale qui sera introduite».
Enfin, concernant la distribution des journaux, le président rappelle qu’il y a une «solidarité interprofessionnelle pour les messageries» et appelle donc de ses vœux «qu’un accord soit trouvé sinon l’Etat interviendra». Il a en outre réaffirmé «qu’il y aura une loi sur l’audiovisuel qui rapprochera le CSA de ce qu’on appelle l’ARCEP. Elle définira les règles concernant les nominations puisque conformément à un engagement, c’est maintenant cette autorité – le CSA, ou ce qui prendra sa place – qui assurera la nomination des responsables des chaînes publiques».
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