Une année 2024 « historique » pour Publicis

Publicis a fait état mardi d’un exercice 2024 « historique » et s’est dit confiant pour 2025 où il compte continuer à miser sur l’intelligence artificielle avec une politique « d’acquisitions ciblées ».
Le bénéfice net du groupe a bondi de 26,5% à 1,7 milliard d’euros l’an dernier, tandis que son revenu net (le chiffre d’affaires hors les coûts refacturables aux clients) a progressé de 6,6% pour atteindre près de 14 milliards d’euros.
Au niveau de sa croissance organique, Publicis affiche une hausse de 5,8% en 2024, ce qui correspond à la fourchette haute de ses prévisions, et s’attend pour 2025 à ce qu’elle se situe entre +4% et +5%, « malgré les difficultés macroéconomiques », selon un communiqué.
Saluant une « « année historique », Arthur Sadoun, PDG de Publicis, a revendiqué au cours d’une présentation à la presse la place « de premier groupe de publicité au monde », devant ses concurrents britannique WPP et américain Omnicom.
Le titre était en hausse de 2,4%, à 104,9 euros à la Bourse de Paris vers 11h15 (10h15 GMT).
Arthur Sadoun a expliqué cette performance par des gains de parts de marché et comme le résultat d’investissements et acquisitions stratégiques, notamment dans l’intelligence artificielle, qui ont apporté à Publicis « 40% de croissance organique depuis 2020 ».
Le groupe a en effet acquis en 2019 le spécialiste des données indispensables au ciblage publicitaire Epsilon, et développé sa filiale de conseil en transformation numérique, Sapient.
« Dans les dix dernières années, nous avons dépensé 12 milliards d’euros dans les données, la tech et l’IA afin « d’augmenter le marché adressable et accélérer notre croissance », a rappelé Arthur Sadoun.
Publicis a notamment annoncé cet été l’acquisition de l’entreprise américaine Influential, spécialisée dans le marketing et l’influence sur les réseaux sociaux, qui s’appuie sur des outils d’intelligence artificielle (IA).
« Accélérer sur l’innovation »
« On est à un moment où l’intelligence artificielle tape à la porte de tout le monde et où nous pensons qu’il faut accélérer sur l’innovation plus que tout », a souligné Arthur Sadoun.
« Nous avons de loin les données les plus robustes, précises et fiables », a-t-il souligné lors d’une conférence investisseurs, précisant que Publicis comptait désormais 25.000 ingénieurs.
Le géant de la publicité prévoit une enveloppe de 800 à 900 millions d’euros pour des acquisitions « ciblées » en 2025 dans le secteur des données, de la production, des médias numériques et de la technologie, tout en continuant à investir 100 millions d’euros par an pour le développement de sa propre couche d’intelligence artificielle, baptisée Core AI.
Arthur Sadoun a toutefois reconnu que l’impact de la seule technologie IA sur les marges du groupe était encore limité pour le moment.
« Aujourd’hui, nous investissons et nous mettons en œuvre et il faudra du temps avant que vous ne voyiez quelque chose qui soit vraiment révolutionnaire », a-t-il déclaré.
« Une opportunité »
Quant à la fusion annoncée de deux de ses concurrents américains Omnicom et Interpublic Group of Companies (IPG), elle ne semble pas inquiéter Publicis qui y voit plutôt « une opportunité ».
« Le champ concurrentiel va être réduit de 25% », a résumé Arthur Sadoun.
Par région, le revenu net du groupe a progressé l’an passé de 5,1% en Amérique du Nord (8,6 milliards d’euros) et de 5,4% en Europe (3,4 milliards d’euros).
En Chine, Publicis a connu en 2024 une croissance de 6,4% « malgré des conditions macroéconomiques difficiles tout au long de l’année », d’après un communiqué.
Le groupe prévoit de proposer à ses actionnaires une hausse de 5,9% de son dividende à 3,6 euros par action au titre de l’exercice 2024.
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