Pas le temps
L’édito de The Media Leader Dimanche du 7 juillet 2024
Je ne suis pas très fan de magazine people. Je n’ai rien contre mais je suis le genre de type qui peut feuilleter Voici ou Gala dans une salle d’attente et qui ne se rend compte qu’en le reposant qu’il s’agit d’un numéro de l’année dernière. La vie privée des personnalités publiques ne m’intéresse pas et je n’ai jamais vraiment cherché leur contact. Dans ma longue carrière, il ne m’est arrivé qu’une seule fois d’approcher une star hollywoodienne. En l’occurrence un acteur canadien, Michael J. Fox qui jouait alors dans une série appelée Spin City. J’avais été invité par la chaîne cryptée qui diffusait ce programme et nous avions eu la chance avec quelques journalistes, d’interviewer tout le casting. Et quand LA star est arrivée – en dernier naturellement – l’atmosphère a soudainement changé. Comment et pourquoi ? Impossible de répondre mais il faut reconnaître qu’il en imposait, cet éternel gamin au sourire ironique, et que son aura se diffusait parmi nous. Il avait déjà révélé être atteint de la maladie de Parkinson et nous avions interdiction absolue de lui poser des questions à ce sujet. Ce qui n’a pas empêché un confrère de lui demander – en toute innocence, j’en suis sûr — s’il jouait toujours de la guitare depuis sa performance dans le deuxième opus de Retour vers le Futur où Marty Mc Fly interprète Johnny B Good. J’avoue ne pas me souvenir de sa réponse, mais il ne s’était pas démonté et s’en était sorti avec tact, élégance et humour.
Encore un saut
J’ai repensé à cet épisode cette semaine parce que j’ai fait un retour en arrière à ma manière. Devant me rendre dans un cabinet dentaire (pas pour moi, je vous rassure), j’ai constaté qu’il se trouvait à l’exact endroit où j’ai commencé ma carrière. C’était dans les années 80, à la Société Générale de Presse, qui a quitté les lieux mais édite toujours nombre de lettres professionnelles dont la Correspondance de la Presse. De me retrouver quarante ans plus tard à ce qui est en quelque sorte mon point de départ m’a fait un drôle d’effet. Un petit vertige, pas désagréable en fait. J’ai repensé à ce monde des médias qui a tellement changé que mes jeunes confrères seraient au moins aussi déroutés que Marty s’ils pouvaient retourner à cette époque, laquelle, contrairement à ce que prétendent les esprits rétrogrades, n’était pas meilleure qu’aujourd’hui. Juste différente. Encore que, Nicolas de Tavernost était déjà dans le PAF. Mais il y avait plus de papier, moins d’écrans, pas de digital ni d’IA mais autant de pub, d’enjeux et de sujets passionnants. Et je serais prêt à faire un saut dans le futur pour savoir ce qu’il en sera dans quarante ans. En attendant de trouver la De Lorean, je vais prendre un peu de recul. Et vous retrouver dans un futur proche, très proche. À la rentrée.
The Media Leader Dimanche avec Frédéric Roy sera de retour le 1er septembre !
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La vie est vraiment parfois bien faite. Pas mal non comme réflexion pour commencer un dimanche ? Je m’explique : pour l’édito de cette semaine, c’est-à-dire celui que vous avez sous les yeux, j’avais prévu de vous parler du démarchage téléphonique. Vous savez naturellement à quoi je fais allusion même si aujourd’hui vous ne devriez pas être dérangé...
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