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Questions cannoises

Questions cannoises
Ça va ? Tu es arrivé quand ? Si personne ne t’a posé ces questions, c’est que tu n’es pas à Cannes. / Image générée par IA.

LE CAFE DE MEDIAFREDO. Ça va ? Tu es arrivé quand ? Si personne ne t’a posé ces questions, c’est que tu n’es pas à Cannes. La suite porte généralement sur le logement, sachant que, bien que la capacité hôtelière de cette ville soit l’une des plus importantes de France, personne – en tout cas personne de ma connaissance – ne loge dans l’un des palaces qui dominent le front de mer. En ce qui me concerne, mon excellent employeur de la semaine m’a loué une chambre dans le quartier du Suquet. C’est celui de la vieille ville, cette colline qui donne sur le port en face du Palais des Festivals. Ce quartier est l’exact inverse du Cannes bling bling qui entoure les grands hôtels. Ici pas de boutiques Dior ou de magasins de déco pour nouveaux riches dénués de goût, pas de Ferrari de location ostensiblement garée devant un restaurant. Nettement moins glamour, nettement plus authentique. Et puis, c’est le quartier où logeait Christian Blachas lorsqu’il venait au Festival, ce qui le rend encore plus cher à mon cœur. Pour se rendre au bunker qui sert de palais, on passe devant la jolie mairie, le Splendid Hotel qui porte bien son nom, on longe le château d’Amazon qui s’essaye à l’humour bilingue en baptisant cette hospitalité A’Maison. Ce chemin était aussi celui de la flamme olympique qui passait ce mardi par la Croisette non sans s’arrêter sur les fameuses marches. Un événement mobilisant moult forces de l’ordre nationales, municipales et même privées que j’avoue avoir manqué. Sans grand regret je l’avoue, ma flamme étant plutôt déclarée depuis longtemps à la Formule 1, dont l’un des acteurs majeurs, Toto Wolf, le patron de l’équipe Mercedes F1, était l’invité de la plage Meta. Autant dire que me pose la question rituelle évoquée au début de ce texte, il serait extrêmement malvenu de répondre par la négative. Un patron d’agence rencontré sur la terrasse de la salle de presse (dont je préfère ne pas décrire la vue de peur de déclencher une vague de suicides en région parisienne) me disait en embrassant ce paysage de rêve : « Quand les gens me demandent si ce n’est pas trop dur d’être juré ici, je leur réponds que c’est impossible d’être mieux compte tenu de ce qu’il se passe dans le monde ». Et il ne parlait évidemment pas – seulement – de la météo.

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