L’édito de The Media Leader Dimanche du 1er septembre 2024
J’ai toujours aimé la rentrée. Surtout quand j’étais mauvais élève. L’espoir de repartir sur un bon pied, l’odeur des fournitures neuves, les livres de classe intouchés, autant de promesses et de sensations aussi agréables que fugaces, car rapidement démenties par la réalité de mon désintérêt profond pour le travail. Tout le contraire dans ma vie professionnelle. J’aime tout autant l’atmosphère du retour, mais contrairement à l’école, il ne s’agit pas de recommencer mais de continuer. Or, le rubricard que je fus longtemps – et que je suis toujours dans ma tête — était pris d’une angoisse au retour. Celle d’avoir tout oublié pendant les quelques semaines de congé. Quels étaient les dossiers chauds, les nominations imminentes, les secrets des projets des uns et des autres ? Il fallait très vite se remettre à jour pour rester dans le jeu sans se faire larguer par la concurrence. Si tel avait été le cas cette année, je me serais mis une pression d’enfer. Quel été mes amis ! Entre les fréquences TNT non renouvelées et le mercato des animateurs et autres patrons de rédaction, la planète média a continué à tourner à plein régime. Le tout sur fond des JO dont l’impact sur le business des médias est majeur. Mais ça, mes amis de The Media Leader se sont chargés de l’analyser pendant que je cheminais d’une belle région à l’autre sous un chaud soleil.
Conclusions pour action
Mais tout ça, c’est terminé ! C’est la rentrée, les affaires ne reprennent pas, elles continuent. Ainsi ai-je appris que Bruno Patino, le président d’Arte, présentera mi-septembre les conclusions des États Généraux de l’information. Elles seront certainement passionnantes et le président de la République sera sans nul doute intéressé d’en tirer les conséquences. Et ce n’est pas rien puisque la mission de cette instance qui a commencé son travail il y a près d’un an, est de « protéger l’information libre face aux ingérences » et de « pérenniser le financement » de l’information et de la production de documentaires. De quoi donner du travail à la nouvelle Assemblée nationale au cas improbable où elle en manquerait. La question est de savoir par quel ministre de la Communication ces recommandations seront mises en œuvre. Si elles le sont.
